A Contre-courant

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8. La Bible dans la muraille

Le 10 mai 1861, un violent incendie dévasta la ville de Glaris en Suisse : 490 immeubles furent anéantis. La ville n'était qu'une lamentable ruine, mais on devait la reconstruire.


Un maçon du nord de l'Italie, Jean, fut chargé d'examiner une maison dont certains murs s'étaient écroulés. Il frappait ici et là avec son marteau quand soudain un morceau de mortier se détacha, et laissa apparaître un livre, qui avait été emmuré. Il le sortit : une Bible... Comment était-elle parvenue là? C'était étrange.


Dès lors, Jean passa ses heures de loisir à lire cette Bible. Il  ne comprenait pas tout, mais peu à peu il découvrit que Dieu l'aimait et par la  foi au Seigneur Jésus, il acquit l'assurance du pardon de ses péchés. A l'automne, Jean retourna dans son pays et dès lors il employa son temps libre à répandre le message du salut dans les villages  autour de  chez lui.

Un jeune homme nommé Antonio, s'arrêta un  jour devant son étalage de Bibles et s'écria : "Oh, des Bibles, je n'en ai pas besoin ! J'en possède une, à Glaris, cachée dans un mur. Je serais curieux de savoir si  le diable a  pu l'en faire sortir".


Jean dévisagea son interlocuteur. Il avait soudain compris ce qui s'était passé et répondit : "Soyez prudent, jeune homme. C'est facile  de se moquer. Mais que diriez-vous  si je vous montrais cette Bible?"


"Tu ne m'auras pas", répondit Antonio. "Je reconnaîtrais tout de suite ma Bible, car je l'ai marquée."

Jean sortit la Bible et  la lui montra. "Reconnaissez-vous votre marque?"


Antonio resta sidéré en voyant cette Bible endommagée : c'était bien la sienne,  celle qu'il avait cachée, des années plus tôt, alors qu'il travaillait en Suisse  comme maçon.  En la cachant, il avait dit à ses compagnons pour se moquer : "Regardez  bien, un peu de mortier par dessus et nous verrons  bien si le diable saura la dénicher !"


Jean voyant le trouble du jeune homme reprit : "Rassurez-vous, ce n'est pas le diable qui l'a trouvée ; c'est Dieu. Il l'a fait pour vous prouver qu'il est le Dieu vivant et qu'il veut vous sauver".

Toute la haine d'Antonio contre Dieu éclata alors. Sa conscience lui parlait et pourtant, il cria à ses camarades : "Venez, les amis ; qu'est-ce que ce type avec ses livres pieux a à faire ici !" En quelques secondes, le stand de Jean fut détruit. Lui-même reçut de nombreux coups.

Depuis ce moment, Antonio s'aigrit de plus en plus contre Dieu. Mais un jour où il avait  trop bu, il tomba d'un échafaudage. Grièvement blessé, il fut transporté à l'hôpital.

Quand Jean l'apprit, il alla le visiter. Le cœur d'Antonio semblait être de pierre, et pourtant,  l'amour que Jean lui témoignait ne pouvait que le toucher. Chaque semaine celui-ci venait le  voir, et peu à peu,  d'abord  par ennui, puis avec intérêt, Antonio se mit à  lire la Bible.

Un jour, il lut ce verset : "Mon fils, ne  méprise pas la discipline du Seigneur" (Hébreux 12:5).

C'était pour lui. Antonio continua sa lecture, et la parole de Dieu agit dans son cœur. Il confessa ses péchés à Dieu, obtint la paix ; son âme fut guérie, mais sa hanche resta paralysée.

Antonio est maintenant  auprès de son Sauveur, mais ses enfants gardent la Bible qu'il avait emmurée comme un précieux héritage.

 

 

 

 



24/11/2010
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