Catastrophes au Cameroun, douleurs et réflexions
La journée du vendredi 21 octobre 2016 restera à jamais marquée dans l'histoire du Cameroun, notre beau pays.
En effet, en l'espace de quelques heures, c'est d'abord l'une des routes les plus importantes du pays, celle-là, l'unique, qui relie la capitale politique (Yaoundé) à la capitale économique (Douala), qui s'est subitement retrouvée coupée en deux à environ 70 km de Yaoundé; ensuite c'est un train qui a déraillé non loin de là, faisant près de 600 blessés et une soixantaine de morts.
Si certains d'entre nous doutaient encore de la force l'eau, ce fait devrait définitivement les faire revenir à la raison. L'eau a été patiente pendant toutes ces années, se frayant progressivement un passage sans que personne, dans un pays où les moyens ne permettent pas de garder l'oeil sur l'activité souterraine dans notre territoire, ne s'en rende compte. Ce vendredi lorsque vous arriviez à cet endroit jadis couvert par la terre et le goudron, cet endroit où nous sommes toujours passés à vive allure sans y prêter attention, il n'y avait plus qu'un grand trou béant au fond duquel coulait paisiblement une rivière triomphante et toute fière d'avoir une nouvelle fois vaincu la terre et les hommes avec l'aide des pluies diluviennes de ces derniers jours.
Tout part donc de là. La route est coupée, nous sommes en fin de semaine, il y a beaucoup de voyageurs. Ne pouvant plus accéder à leur destination par la route, le seul moyen direct et abordable qu'il leur reste c'est le train (eh oui, l'avion est un luxe qui n'est même pas envisageable pour la plupart d'entre nous).
La CAMRAIL, société qui s'occupe du transport par voie ferrée au Cameroun, a fait peau neuve il y a quelque temps, ceci pour essayer de concurrencer le transport par voie routière. Elle a réussi à garder ses fidèles, les irréductibles de ce mode de transport, et à glaner quelques nouveaux voyageurs qui découvrent des trains plus rapides et agréables qui contrastent avec l'image qu'on en avait il y a encore 5 à 10 ans.
Ce qui arrive dépasse largement les rêves les plus fous des agents aux différentes gares voyageur. Comment gérer une telle affluence ? On est en situation unique... Hélas les choix du jour sont mauvais. Les trains sont conçus pour un certain nombre de places, mais on est au Cameroun, et on sait que "ce que le blanc fabrique et les normes qu'il établit c'est pour lui là-bas". Chez nous les réalités sont autres. On pousse toujours à l'extrême, au point de mettre finalement plus de personnes dans le train, on parle de deux fois plus que la capacité normale.
Le résultat est là...
Nous sommes profondément attristés par cette tragédie. Nos frères et soeurs qui ne demandaient qu'à voyager comme on le fait tout le temps sont sortis de chez eux et ont trouvé sur le chemin une catastrophe naturelle, puis un accident. Quel drame ! Nos condoléances à toutes les familles si durement éprouvées...
REFLEXION
La Bible nous dit: "Mieux vaut aller dans la maison de deuil, que d’aller dans la maison de festin, en ce que là est la fin de tout homme; et le vivant prend cela à coeur." (Ecclésiaste 7:2)
Oui, le vivant prend cela à coeur. Comme à chaque fois que de telles choses surviennent, je ne peux m'empêcher de réfléchir profondément sur la vie et la mort. Plusieurs passage bibliques me viennent à l'esprit depuis ce vendredi et je tiens à les partager. Tous parlent de ces moments où Dieu est vraiment fâché contre nous:
- Esaïe 24:16-20 "De l’extrémité de la terre nous entendons chanter : Gloire au juste ! Mais moi je dis : Je suis perdu ! je suis perdu ! malheur à moi ! Les pillards pillent, et les pillards s’acharnent au pillage. La terreur, la fosse, et le filet, sont sur toi, habitant du pays ! Celui qui fuit devant les cris de terreur tombe dans la fosse, et celui qui remonte de la fosse se prend au filet ; Car les écluses d’en haut s’ouvrent, Et les fondements de la terre sont ébranlés. La terre est déchirée, La terre se brise, La terre chancelle. La terre chancelle comme un homme ivre, Elle vacille comme une cabane ; Son péché pèse sur elle, Elle tombe, et ne se relève plus."
- Job 20:23-24 "Et voici, pour lui remplir le ventre, Dieu enverra sur lui le feu de sa colère, Et le rassasiera par une pluie de traits. S’il échappe aux armes de fer, L’arc d’airain le transpercera."
- Amos 9:1-4 "Je vis le Seigneur qui se tenait sur l’autel. Et il dit : Frappe les chapiteaux et que les seuils s’ébranlent, Et brise-les sur leurs têtes à tous ! Je ferai périr le reste par l’épée. Aucun d’eux ne pourra se sauver en fuyant, Aucun d’eux n’échappera. S’ils pénètrent dans le séjour des morts, Ma main les en arrachera ; S’ils montent aux cieux, Je les en ferai descendre. S’ils se cachent au sommet du Carmel, Je les y chercherai et je les saisirai ; S’ils se dérobent à mes regards dans le fond de la mer, Là j’ordonnerai au serpent de les mordre. S’ils vont en captivité devant leurs ennemis, Là j’ordonnerai à l’épée de les faire périr ; Je dirigerai contre eux mes regards Pour faire du mal et non du bien."
- Amos 5:18-20 "Malheur à ceux qui désirent le jour de l’Eternel ! Qu’attendez-vous du jour de l’Eternel ? Il sera ténèbres et non lumière. Vous serez comme un homme qui fuit devant un lion Et que rencontre un ours, Qui gagne sa demeure, appuie sa main sur la muraille, Et que mord un serpent. Le jour de l’Eternel n’est-il pas ténèbres et non lumière ? N’est-il pas obscur et sans éclat ?"
Ces passages ont une constante: des faits qui se succèdent pour notre malheur. C'est un des traits caractéristiques de la détermination du Seigneur à faire souffrir un peuple rebelle dans le but de le purifier, de le mettre en garde et de faire revenir les vivants sur le droit chemin.
Dans de telles situations, il est très facile de se dire "ah Dieu sait ce que ces gens ont fait pour qu'il s'acharne ainsi sur eux." Comme si les victimes étaient LES COUPABLES. C'est faux. Si leur malheur nous sert de leçon, cela ne veut pas dire qu'ils étaient les plus méchants d'entre nous. D'ailleurs le Seigneur le dit lui-même. Lisons Luc 13:1-5,
"En ce même temps, quelques personnes qui se trouvaient là racontaient à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. Il leur répondit : Croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont souffert de la sorte ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. Ou bien, ces dix-huit personnes sur qui est tombée la tour de Siloé et qu’elle a tuées, croyez-vous qu’elles fussent plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également."
"Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également !"
A bon entendeur, salut !
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