A Contre-courant

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Méditation 215: Adversaire ou sauveur? A toi de voir ...



Texte lu

 

Matthieu 22:15-46

  

Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles. Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu’il t’en semble : est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit : Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. Il leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Etonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent, et s’en allèrent.
    Le même jour, les sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, vinrent auprès de Jésus, et lui firent cette question: Maître, Moïse a dit : Si quelqu’un meurt sans enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera une postérité à son frère. Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier se maria, et mourut ; et, comme il n’avait pas d’enfants, il laissa sa femme à son frère. Il en fut de même du second, puis du troisième, jusqu’au septième. Après eux tous, la femme mourut aussi. A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme ? Car tous l’ont eue. Jésus leur répondit : Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu. Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel. Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit: Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants. La foule, qui écoutait, fut frappée de l’enseignement de Jésus.
Les pharisiens, ayant appris qu’il avait réduit au silence les sadducéens, se rassemblèrent, et l’un d’eux, docteur de la loi, lui fit cette question, pour l’éprouver: Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.
    Comme les pharisiens étaient assemblés, Jésus les interrogea, en disant : Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il fils ? Ils lui répondirent : De David. Et Jésus leur dit : Comment donc David, animé par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, lorsqu’il dit: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ? Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ? Nul ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n’osa plus lui proposer des questions.

 

 

 

Enseignement

 

Jésus, malgré tout ce qui se trame autour de lui, désire instruire et sauver ceux-là même qui lui tendent les pièges. C'est pour cette raison qu'il n'évite pas leurs questions tendancieuses.

 

Au-délà des pièges, Jésus sait bien que ceux qui l'interrogent ont un grand besoin de connaissance et d'instruction. Il connaît le fond de leur coeurs et de leurs pensées, il connaît leurs doctrines et les motivations ce celles-ci. C'est pour cela qu'en répondant, il peut leur révéler les limites de leur connaissance, ainsi que les défaillances de leurs systèmes de pensée.

Le Seigneur, dans sa relation avec l'homme, ne se laisse jamais influencer par l'apparence. Il rentre toujours dans le secret du coeur et des pensées. Il s'attaque à ce qui nous pousse à faire ci ou ça.

Pour finir, afin de leur montrer qu'ils n'y comprennent et n'y connaissent rien du tout, il relève une apparente contradiction avec laquelle ceux-ci vivent depuis des siècles sans se poser de questions. Ceci leur cloue définitivement le bec. Ils sont confus. Certainement plusieurs d'entre eux ont bien réfléchi sur le fondement de leur foi ce jour là.

 

La force du Seigneur dans cet exercice réside dans ses motivations. Il veut réellement instruire et sauver. il désire amener ces hommes à prendre conscience de leurs erreurs et à revenir à Dieu. Son désir n'est pas de combattre ou de montrer qu'il a raison. Non il ne veut pas sentir cette joie et cette fierté que nous recherchons et ressentons souvent lorsque l'autre reconnaît enfin que nous sommes supérieurs ou que nous avons raison.

 

Jésus est conscient de sa puissance. Il n'a pas besoin de combattre les hommes pour la montrer. Il préfère l'utiliser pour les sauver. Jésus ne combat pas les hommes, il les sauve.


Puissions-nous réellement être dans cette même perspective lorsque nous avons à faire à l'autre: ne pas le combattre, mais travailler à son épanouissement.

 

 

 



02/04/2012
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