Méditation 305: Apocalypse 10, 8-11; 11, 1-2
Texte lu
Apocalypse 10, 8-11; 11, 1-2
Et la voix, que j’avais entendue du ciel, me parla de nouveau, et dit : Va, prends le petit livre ouvert dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. Et j’allai vers l’ange, en lui disant de me donner le petit livre. Et il me dit : Prends-le, et avale-le ; il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel. Je pris le petit livre de la main de l’ange, et je l’avalai ; il fut dans ma bouche doux comme du miel, mais quand je l’eus avalé, mes entrailles furent remplies d’amertume. Puis on me dit : Il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois. On me donna un roseau semblable à une verge, en disant : Lève-toi, et mesure le temple de Dieu, l’autel, et ceux qui y adorent. Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors, et ne le mesure pas ; car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois.
Enseignement
La septième trompette n'a toujours pas retenti. En attendant, Jean est invité à manipuler deux objets dans une orchestration toute en symboles.
Le petit livre (le rouleau)
Cette scène rappelle assez une autre dans les prophètes. Précisement Ezékiel 3,1-4:
"Il me dit : Fils de l’homme, mange ce que tu trouves, mange ce rouleau, et va, parle à la maison d’Israël ! J’ouvris la bouche, et il me fit manger ce rouleau. Il me dit : Fils de l’homme, nourris ton ventre et remplis tes entrailles de ce rouleau que je te donne ! Je le mangeai, et il fut dans ma bouche doux comme du miel. Il me dit : Fils de l’homme, va vers la maison d’Israël, et dis-leur mes paroles !"
L'élément qui différencie fondamentalement les deux actions c'est l'amertume qui envahit les entrailles de Jean alors que Ezékiel n'en fait pas mention.
La vision du livre et son absorption préparent à la prophétie. Les paroles sont désormais en le prophète. Il attend juste le moment propice pour les proclamer.
Le roseau (la verge pour mesurer)
Ici également il ne s'agit pas de la première mention de ce genre.
"Il me conduisit là ; et voici, il y avait un homme dont l’aspect était comme l’aspect de l’airain ; il avait dans la main un cordeau de lin et une canne pour mesurer, et il se tenait à la porte." (Ezékiel 40, 3)
"Je levai les yeux et je regardai, et voici, il y avait un homme tenant dans la main un cordeau pour mesurer. Je dis : Où vas-tu ? Et il me dit : Je vais mesurer Jérusalem, pour voir de quelle largeur et de quelle longueur elle doit être." (Zacharie 2, 1-2)
Pourquoi faire mesurer le temple et ceux qui y adorent, ou la ville dans d'autres cas ? Quel est le sens profond de ce symbole? Dieu, de toute évidence n'a pas besoin de cela, car il est Dieu. Il connaît déjà toutes les limites. Il semble donc que ce soit pour nous, pour les hommes.
Ezékiel nous donne d'ailleurs un début de réponse dans ce sens:
"Il me dit : Fils de l’homme, c’est ici le lieu de mon trône, le lieu où je poserai la plante de mes pieds ; j’y habiterai éternellement au milieu des enfants d’Israël. La maison d’Israël et ses rois ne souilleront plus mon saint nom par leurs prostitutions et par les cadavres de leurs rois sur leurs hauts lieux. Ils mettaient leur seuil près de mon seuil, leurs poteaux près de mes poteaux, et il n’y avait qu’un mur entre moi et eux ; ils ont ainsi souillé mon saint nom par les abominations qu’ils ont commises ; c’est pourquoi je les ai consumés dans ma colère. Maintenant ils éloigneront de moi leurs prostitutions et les cadavres de leurs rois, et j’habiterai éternellement au milieu d’eux. Toi, fils de l’homme, montre ce temple à la maison d’Israël ; qu’ils en mesurent le plan, et qu’ils rougissent de leurs iniquités. S’ils rougissent de toute leur conduite, fais-leur connaître la forme de cette maison, sa disposition, ses issues et ses entrées, tous ses dessins et toutes ses ordonnances, tous ses dessins et toutes ses lois ; mets-en la description sous leurs yeux, afin qu’ils gardent tous ses dessins et toutes ses ordonnances, et qu’ils s’y conforment dans l’exécution. Telle est la loi de la maison. Sur le sommet de la montagne, tout l’espace qu’elle doit occuper est très saint. Voilà donc la loi de la maison." (Ezékiel 43, 7-11)
Le Seigneur fait mesurer le temple pour rappeler aux hommes la limite à ne pas dépasser, et déterminer avec précision l'espace de sa sainteté. C'est un rappel pour mettre en évidence les débordements qui ont été faits là où Dieu devait régner en maître absolu. C'est un appel à la prise de conscience et à la repentance. Cela peut constituer un avertissement, mais aussi un jugement.
C'est d'ailleurs pour cela qu'il demande de ne pas mesurer le parvis extérieur, espace que lui-même a laissé aux nations (païens, non croyants) pour un temps.
L'apôtre Paul nous dit que notre corps est le temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 6, 19-20: "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu."). Il appartient à Dieu dans tout son espace. Respectons-nous cet espace et le consacrons-nous réellement à Dieu?
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